Il y a sept ans, j’étais stagiaire à l’UNESCO auprès du département Éducation Pour Tous, c’est durant cette période que j’ai imaginé “Je parle le Bassa 2.0” et par extension “Je parle l’Afrique 2.0”, plateformes ayant pour objectif de promouvoir l’apprentissage des langues africaines et de les préserver via le digital. Ce fut un réel plaisir et honneur d’y revenir pour intervenir lors de cette journée si importante : la Journée Internationale de la Langue Maternelle – en partenariat avec l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Une centaine de personnes étaient présentes.


Le thème cette année : Langues sans frontières. Les langues, avec leurs implications complexes d’identité, de communication, d’intégration sociale, d’éducation et de développement, revêtent une importance stratégique pour les peuples et pour la planète. Du fait des processus de mondialisation, elles se trouvent désormais de plus en plus menacées, voire disparaissent complètement. Or, lorsque les langues s’éteignent, la diversité culturelle, qui fait la richesse de l’humanité, s’estompe aussi. Avec les langues en effet, ce sont aussi des perspectives, des traditions, une mémoire collective et des modes uniques de pensée et d’expression — autant de ressources précieuses pour garantir un avenir meilleur — qui se perdent. Les langues sont des instruments puissants pour préserver et développer notre patrimoine matériel et immatériel. Toutes les initiatives visant à promouvoir la diffusion des langues maternelles et de toutes les autres langues servent donc non seulement à encourager la diversité linguistique et l’éducation multilingue, mais aussi à développer une plus grande sensibilisation aux traditions linguistiques et culturelles à travers le monde et à inspirer une solidarité fondée sur la compréhension, la tolérance et le dialogue.


